Aux 26 mai et 13 juin : FO préfère une grève franche à l’appel des confédérations. Déclaration de la commission administrative

, par udfo30

Après le 29 janvier, le 19 mars et le 1er mai, la CA de l’UD FO 30 estime qu’il est nécessaire de faire le point.

La CA constate que le gouvernement et les milieux financiers, sous l’égide de l’Union Européenne, portent des coups très rudes contre tous les salariés : licenciements, suppressions d’emplois, blocage des salaires, attaque sans précédent contre la Sécurité Sociale, remise en cause de l’accès aux soins égalitaire pour tous, destruction des services publics.

La CA constate en parallèle que la masse des salariés et la population n’acceptent pas. Ils ont répondu massivement aux appels des 8 organisations syndicales le 29 janvier, 19 mars er 1er mai et à tous les appels des syndicats dans tous les conflits locaux ou nationaux.

Mais l’UD FO constate, avec la confédération Force Ouvrière, que les journées saute-mouton, les actions diversifiées, les manifestations jours fériés, aussi suivies soient-elles, n’ont pas fait reculer le gouvernement et les milieux financiers d’un pouce ; pire, on vient d’avoir confirmation de la volonté de supprimer 35 000 emplois supplémentaires dans la fonction publique.

Dans ce contexte général, l’UD FO 30 s’inquiète :
 de la poursuite dans la voie d’actions à répétition, comme cela est à nouveau proposé le 26 mai, sans le moindre appel à la grève nationale interprofessionnelle, puis, considérant que cette journée n’aura aucun résultat, en prévoir déjà une autre le 13 juin, un samedi.
 du positionnement des dirigeants des autres organisations syndicales :

Qui ne voit que cette « stratégie » n’aboutit qu’à installer un sentiment d’impuissance chez les salariés au lieu de leur donner les moyens de mettre en oeuvre la puissance d’un mouvement uni, général et déterminé ?

L’UD FO 30, comme la Confédération FO, refuse cette logique qui laisse le champ libre au gouvernement et aux milieux financiers. Elle n’en est pas partie prenante.

L’UD FO 30 estime que, comme en Guadeloupe, l’unité exige des revendications claires :
 Augmentation générale des salaires : revalorisation de 15% du SMIC, et renégociation sur cette base de toutes les grilles salariales.
 Retrait des lois et décrets Bachelot – Darcos – Pécresse contre l’Hôpital, la Sécu, l’Ecole et la Recherche.
 Zéro licenciement
 Défense des services publics et renationalisation de ceux déjà privatisés. Arrêt de la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques).

L’UD FO 30 apporte son soutien total à la grève qui rassemble, pour le retrait de la loi Bachelot, les fédérations syndicales hospitalières et sociales (sauf la CFDT), les syndicats des médecins hospitaliers, les fédérations FO et CGT de la Sécurité Sociale.

L’UD FO 30 en appelle à tous, aux militants, aux salariés du Gard :

avec l’unité sur des revendications claires,
par les assemblées générales dans les entreprises et administrations,
par la grève jusqu’à satisfaction, on peut faire reculer le gouvernement et le MEDEF.

Nîmes, le 14 mai 2009