Discours FO, grève et manifestation des agents de l’Etat le 15 mai 2014

, par udfo30

Chers amis, chers camarades,

Nous n’avions pas commencé notre grève que dès hier le Premier Ministre déclarait qu’il ne bougerait pas sur ses mesures d’austérité concernant nos salaires.

Il a justifié ce refus en disant clairement qu’il était incompatible avec les mesures générales qu’il avait annoncé le 16 avril dernier.

Et que sont ces mesures générales ? Tout simplement le Pacte de Responsabilité et les 50 Mds de baisse des dépenses publiques qui l’accompagnent.

Alors, mes amis, mes camarades, je vous pose la question :

Qui peut vouloir nous faire croire que pour les fonctionnaires, on pourrait obtenir la satisfaction de nos revendications sans exiger le retrait immédiat de ce Pacte scélérat ?

Qui peut vouloir nous faire croire que pour les fonctionnaires, on pourrait obtenir la satisfaction de nos revendications sans exiger l’abandon immédiat des 50 Mds de baisse des dépenses publiques ?

Qui, dans les rangs syndicaux, peut encore vouloir défendre que l’exigence de ce retrait et de cette abrogation n’est pas la revendication centrale, incontournable, qui est la clé de toutes les autres ?

La revendication qui permet l’unité réelle sur les revendications.

Oui, les fonctionnaires et les ouvriers, qu’ils soient hospitaliers, territoriaux ou d’Etat, doivent briser ce Pacte scélérat pour survivre.

Alors , mes amis, mes camarades, s’il y a bien un mot d’ordre, une revendication, à mettre au centre de notre mobilisation, c’est :

 retrait du pacte de responsabilité
— abandon des 50 Mds de baisse des dépenses publiques

Une autre question se pose maintenant : Monsieur Valls nous dit hier qu’il ne bougera pas.

Ça, c’est avant la grève.

Mais si ce soir il n’a pas changé d’avis, alors n’est on pas en droit, les organisations syndicales qui se sont prononcées contre le Pacte d’austérité en sont-elles pas en droit de décider d’appeler dans les administrations, dans les services, dans les sites, dans les établissements, aux assemblées générales des personnels, pour faire le point, définir leurs revendications, et décider la grève...

J’ai bien dit : La grève, pas les journées d’actions à répétition qui nous ont fait perdre sur les retraites.

La grève franche, la grève qui bloque, la grève qui est reconduite autant de jours qu’il est nécessaire à ce que Monsieur Valls change sa position et nous accorde satisfaction.

La grève, appuyée sur les assemblées générales, qui bloquera le pays pour qu’enfin notre patron nous entende.

Car sans nous, les fonctionnaires, sans le travail que nous accomplissons dans des conditions très difficiles, avec des salaires qui ne sont plus à la hauteur des services rendus, et qui ne nous donnent plus les moyens de vivre sans la crainte de la fin de mois, eh bien mes camarades, le gouvernement sera tout nu ! Et comme tout patron, il faudra bien qu’il négocie nos revendications.

Voici la position de Force Ouvrière, qu’elle propose aux autres organisations syndicales. Elle est claire.

Claire sur les revendications :
 retrait du pacte scélérat !
 8% d’augmentation du point d’indice plus 50 points pour tous !
 Arrêt des suppressions d’emplois !
 Arrêt de la réforme territoriale !
 Abrogation de la loi HPST qui détruit notre système hospitalier !

Claire sur la forme d’action : Grève franche, reconductible jusqu’à satisfaction, démocratique car appuyée sur les assemblées générales d’administrations, de sites, de services, d’établissements.

Je vous remercie, et en avant : portez partout autour de vous le message de l’organisation FO de fonctionnaires et des agents de l’Etat. Préparons ensemble la grève qui nous fera gagner !