Discours de l’UDFO du Gard à la manifestation du 10 septembre 2013

, par udfo30

Discours de l’UD FO du Gard à la manifestation départementale du 10/09/2013

Chers amis, chers camarades,

Le projet de réforme des retraites porté par le gouvernement Hollande-Ayrault s’inscrit clairement dans la logique régressive construite par les réformes de 1993, 2003, 2007 et 2010.

On peut même dire qu’il les amplifie, contre l’intérêt des salariés, au seul bénéfice du patronat, des marchés financiers, assurances, fonds de pensions et autres.

Il ne s’agit pas là “d’assurer l’avenir des retraites” comme ils le prétendent. Il faut le dire clairement à tous les salariés : ils veulent tuer le système des retraites par répartition pour pousser les salariés vers la fausse et dangereuse “illusion” de la capitalisation.

C’est sur les milliards d’euros de cotisations qui leur échappent que se portent tous les efforts des partisans des spéculateurs de la finance.

Et dans l’immédiat, il s’agit de créer les conditions d’une nouvelle baisse du coût du travail pour alimenter les dividendes des actionnaires et les profits du patronat.

Ils utilisent à plein les institutions créées à leur service, le FMI, l’Union Européenne et la Banque Centrale Européenne, la sinistre Troïka qui affame les travailleurs grecs, espagnols, portugais, chypriotes, pour exiger de notre gouvernement qu’il s’aligne sur leurs exigences.

Honte à ceux qui, représentants du peuple, se tournent contre leur peuple !

Aujourd’hui est un jour historique car, au-delà du nombre de grévistes et de manifestants, ce jour montre aux yeux de tous les salariés du pays qu’il y existe des organisations syndicales qui refusent d’être les courroies de transmission des exigences du capital, du patronat et d’un gouvernement qui leur est inféodé.

Ah ! Qu’ils auraient aimé que les syndicats ouvriers participent du consensus mortifère qu’ils appelaient de leurs voeux et qu’ils ont essayé de construire tout l’été !

Honte à ceux qui ont accepté de “marcher dans cette combine” !

Ne nous y trompons pas, camarades, l’appel d’aujourd’hui à la grève et à la manifestation contre la forfaiture de cette contre-réforme des retraites montre que, vous, militants, syndiqués, avec vos syndicats, constituez une force de construction de la résistance ouvrière qui se rassemble.

Préparons méthodiquement, opiniâtrement, patiemment le moment où des millions de salariés se lèveront pour en finir avec la politique d’austérité commandée, dans notre pays aussi, par la sinistre Troïka

Maintenons notre unité contre l’accompagnement de l’austérité, contre le consensus dans lequel on voudrait nous enfermer !

Préservons notre indépendance basée sur la défense exclusive des intérêts des salariés !

Continuons à informer que dans toutes les professions, les conséquences de cette contre-réforme seraient catastrophiques.

Qui peut croire qu’un salarié puisse travailler jusqu’à 68 ans en entrant pérennement dans la vie active à 25 ans. C’est pourtant ce qu’il faudrait faire pour avoir une retraite pleine et entière.

Dès la génération 1958, il faudrait déjà travailler 41 ans et 9 mois soit un trimestre de plus que ce qu’avait imposé Fillon. Les retraités seraient mis à contribution avec le gel des retraites pendant 6 mois pour 2014 et la suppression des avantages fiscaux.

Cet allongement recule de fait l’âge de départ à la retraite et signe inévitablement la baisse des pensions pour tous les futurs retraités.

S’agissant du financement, encore une fois, le gouvernement fait le choix de réduire le pouvoir d’achat des salariés et des retraités et déroule un tapis rouge pour le patronat qui sera le seul à bénéficier d’une mesure de compensation en échange de la hausse des cotisations patronales.

Il est urgent d’augmenter l’ensemble des salaires, du privé comme du public, ce qui impose l’augmentation immédiate et conséquente du SMIC et dans la Fonction publique d’en finir avec le gel du point d’indice.

Pour mettre un coup d’arrêt à cette nouvelle attaque contre nos droits à la retraite, pour imposer d’autres choix au gouvernement, exigeons dans l’unité :

- Non à l’allongement de la durée des cotisations à 43 ans, à l’augmentation des cotisations,

- Non à tout système notionnel y compris par le biais de la pénibilité.

- Maintien du système de retraite par répartition et du Code des pensions,

RETRAIT DU PROJET GOUVERNEMENTAL