Le mécanisme est simple et redoutable à la fois :

1 - Les Etats, au service du capital financier et pour assurer sa survie, sous l’autorité de la BCE, sont sommés de verser des milliards d’euros, qu’ils doivent emprunter, aux banques "pour les sauver". La BCE refuse de ramener le taux de l’argent à 0% pour alléger cette dette nouvelle (il n’y a pas de petits profits). Ce faisant, les déficits des dépenses publiques explosent au-delà des 3% du Traité de Maastricht.

2 - En application de ces mêmes critères du Traité de Maastricht, ces Etats sont sommés de ramener leur déficit en dessous des 3%, Union Européenne oblige.

3 - Cela justifie donc une nouvelle saignée des peuples puisque les "économies" à faire portent sur l’ensemble des dépenses publiques : santé, éducation, retraites, travail, privatisation et liquidation des services publics et fonctions publiques.

La boucle est bouclée. C’est l’accélération du processus de destruction des acquis ouvriers et de dislocation des Etats eux-mêmes à travers la remise en cause des solidarités nationales.

C’est l’Union Européenne.

Seuls des menteurs peuvent essayer de faire croire aux peuples que l’UE doit être sauvegardée, que les traités de Maastricht et d’Amsterdam ne doivent pas être abrogés, et qu’il est possible dans ce cadre d’arriver à une "Europe sociale".

Les peuples, suivant leur instinct de luttes séculaires, ne s’y trompent pas. Ils se préparent à s’abstenir massivement aux prochaines élections européennes du mois de juin, comme ils se sont mobilisés pour voter contre le Traité Constitutionnel chaque fois qu’ils en ont eu l’occasion. Les peuples ont raison.