Des exonérations dispensieuses.

, par udfo30

Le 4 mai, le secrétaire d’Etat à l’emploi, M. Wauquiez, claironnait que le dispositif « zéro charges » [1] avait permis de créer 60 000 à 70 000 emplois dans les TPE depuis décembre. Coût attendu de l’opération pour l’etat : 700 millions d’euros. « Dans la crise, il ne faut pas mégoter...a dit M. Wauquiez, mais dans l’après-crise, on a un budget à gérer et des déficits à ne pas laisser filer. » pourtant, le gouvernement amplifie les exonérations patronales qui coûtent cher à l’Etat, ce qui explique ses réticences à donner un coup de pouce au SMIC qui alourdirait la facture des allègements de charges. Pris à son propre piège d’un puits sans fond, le gouvernement persiste toutefois à conserver sa loi TEPA, qui profite aux plus riches via son paquet fiscal et qui, avec ses heures supplémentaires détaxées, écorne son budget tout en jouant contre l’emploi. Car les entreprises jouent sur tous les tableaux, des groupes comme Renault et Peugeot combinant à la fois heures sup et chômage partiel !

[1]Mesure d’exonération totale de cotisations patronales réservée aux entreprises de moins de dix salariés qui embauchent pendant la crise.

Article paru dans FOH n°2896 du 13 mai 2009.