Discours FO du 1er mai dans le Gard

, par udfo30

Mes chers camarades,

Ce n’est plus la peine de dire qu’il ne faut pas qu’ils nous fassent payer la crise !

Ca y est ! C’est fait ! Ils nous la font payer depuis des mois.

Depuis janvier, c’est 240 000 chômeurs supplémentaires, chaque jour, c’est 3 000 emplois qui disparaissent !

Chaque jour, c’est une nouvelle mesure d’atteinte à la solidarité nationale et ouvrière : l’hôpital, la recherche, l’enseignement, la sécu, le travail, la santé, la poste, l’électricité, la justice, l’agriculture,... il n’est pas un secteur qui ne soit épargné !

Ils vont même jusqu’à truquer le poids des denrées alimentaires contenues dans les emballages...!

Il est inacceptable que le gouvernement poursuive ce qu’il appelle « des réformes ».

Il est inacceptable que les capitalistes ajoutent les plans de licenciements les uns aux autres, par milliers, par dizaines de milliers.

Ici, dans le département, nous en avons des exemples : Cacharel, Bony, MerciSoleil, PLF Industries, Antix, les sous-traitants et dépendants de la BAN de Garons, les associations d’insertion...

La question qui est posée aujourd’hui, tout de suite, c’est : comment les arrêter ?

Mes chers camarades, je vous pose une question :

Croyez vous que nous gagnerons en ordre dispersé, entreprise par entreprise, administration par administration ?

Non. Nous savons tous que c’est tous ensemble, au niveau national que nous gagnerons.

Croyez vous que nous gagnerons par des manifestations mensuelles saute-moutons ?

Le 29 janvier, le 19 mars, c’est dans la grève que nous avons été des millions à manifester dans l’unité d’action. Des millions soutenus par la majorité écrasante de la population.

FORCE OUVRIERE le dit : la preuve est faite que les salariés sont prêts et veulent gagner leurs revendications :

 l’arrêt immédiat de tous les licenciements et suppressions d’emplois dans le privé comme dans le public
 l’augmentation immédiate de 15 % du SMIC
 l’arrêt de la RGPP, de la réforme de l’Etat et le retrait de toutes les mesures de destruction-privatisation des services publics.

Alors, parce qu’on ne peut plus tergiverser,

mes chers camarades, FO prend ses responsabilités :

FORCE OUVRIERE estime que l’heure est à un appel commun national de tous les syndicats à une journée de grève franche, interprofessionnelle, avec convocation dans toutes les entreprises, dans toutes les administrations d’Assemblées Générales des grévistes avec à l’ordre du jour : comment obtenir satisfaction à nos revendications ?

La grève interprofessionnelle combinée aux AG d’entreprises, d’administrations, pour décider comment obtenir satisfaction, n’est-ce pas la réponse indépendante de la classe ouvrière qui refuse de payer la crise et se donne les moyens de le gagner ?

Camarades, FO renouvelle publiquement cette proposition.

Ensemble, dans l’unité d’action des organisations syndicales avec les salariés, sur les revendications clairement formulées, il est possible de gagner dès ce mois de Mai.

Mes chers camarades,

Je vous pose une dernière question :

Etes-vous avec moi pour nous adresser ensemble, aujourd’hui, à nos camarades Mailly, Thibault, Chérèque, Van Craeynest, Voisin, et tous les autres qui vont se rencontrer le 4 Mai ?

Etes-vous avec moi pour leur dire : dans le Gard, nous sommes prêts pour que le mois de Mai 2009 soit celui de la victoire ? Appelez nous à la grève interprofessionnelle dans l’unité !

Vive la solidarité ouvrière organisée ! Vive le syndicalisme indépendant !

En avant pour nos revendications !