21/10 | 10:34 | mis à jour à 14:37 | Les Echos
La FSU conserve sa première place dans la fonction publique d’Etat, mais FO enregistre une nette progression, selon des résultats provisoires des élections professionnelles, communiqués vendredi par le ministre de la Fonction publique, François Sauvadet. Selon ces premiers résultats, qui ne comptabilisent pas les votes aux ministères économiques (165.000 inscrits) et à la Justice (75.000 inscrits), la FSU est en tête avec 19,1%, devant FO qui recueille 16,2% des voix. L’Unsa, qui était quatrième, se hisse en troisième place (15,3%), devant la CFDT (14,5%), la CGT (12,8%), Solidaires (6,2%), la CGC (5,8%) et la CFTC (3,9%). Selon ce classement provisoire, la CGT passe de la troisième place à la cinquième, mais le vote des agents des Finances risque fort de modifier ce résultat.
La participation à ces élections professionnelles a été très variable en fonction des ministères, allant de 30% à 80%. A l’Education nationale, où 1million d’agents étaient appelés à voter, le taux a été de 38,3%, très en-deçà des résultats antérieurs, où la barre des 60% était franchie. _ Certaines organisations ont mis en cause le recours au vote électronique, expérimenté pour la première fois auprès des enseignants. Le seul ministère à faire moins bien a été celui de l’Enseignement supérieur où la participation a été de 30,4%. A l’inverse, les agents des ministères économiques se sont montrés les bons élèves du scrutin avec un taux de participation estimé à 80%, devant l’Intérieur (76,7%), la Défense (73,9%), les Affaires sociales (72,1%), l’Ecologie (66,4%), l’Agriculture (65%), la Culture (57,7%), les Services du Premier ministre (51,1%) et les Affaires étrangères (42,8%).
En présentant les premiers résultats à la presse, François Sauvadet, a salué « un succès de participation dans beaucoup de ministères », tout en déplorant « une chute dans l’Education ». Il a indiqué que le taux de participation global sur l’ensemble des scrutins était de 51,2%. Il était de 48% pour les comités techniques ministériels, l’espace central de négociation où seules les organisations ayant des élus pourront signer des accords.
Les résultats des ministères économiques devraient être connus dans l’après-midi. Les agents du ministère de la Justice ne voteront que le 22 novembre en raison de couacs dans la préparation. Les résultats pour la Fonction publique hospitalière devraient être communiqués en début de semaine prochaine.
A l’Education nationale, la FSU, principale fédération syndicale du monde éducatif, conserve sa première place et l’Unsa se maintient deuxième. La FSU a obtenu 40,62% des voix à l’issue du dépouillement des votes au comité technique ministériel (CTM), soit 7 sièges sur un total de 15 sièges. L’Unsa a obtenu 20,72% des voix soit 4 sièges, FO 10,09% (1 siège), le Sgen-CFDT 9,99% (1 siège), la CGT 6,47% (1 siège) et Solidaires 5,79% (1 siège). D’autres syndicats ont recueilli des voix mais pas suffisamment pour obtenir un siège.
La Poste, qui est devenue le 1er mars 2010 une société anonyme à capitaux publics, compte encore une majorité de fonctionnaires (54%) et applique les règles de la Fonction publique pour ses élections. La CGT y reste la première organisation syndicale, malgré une baisse de 4 points, selon des résultats portant sur 91,8% des quelque 240.000 votants transmis jeudi soir par la direction. Le vote, qui est intervenu mardi, donne 28,78% des voix à la CGT (contre 32,79% lors des dernières élections en 2007), 22,41% à Sud (21,97%), 18,52% à la CFDT (17,06%), 18,36% à FO (16,70%), 5,71% à la CGC-Unsa (Unsa 3,66% et CGC 2,68%), 4,58% à la CFTC (5,14%) et, pour la première fois 1,64% à la CNT, la confédération nationale du travail, de tendance anarcho-syndicaliste. Le taux de participation définitif à ces élections s’élève à 76,05% contre 81% en 2007, selon la direction de la Poste.
Pour les organisations syndicales, qui défendent leur droit à négocier mais aussi leurs moyens, l’enjeu des élections professionnelles est crucial car les règles de représentativité ont changé avec la loi du 5 juillet 2010 sur la rénovation du dialogue social. Le comité technique ministériel devient ainsi l’espace central de négociation où seules les organisations ayant des élus pourront signer des accords.
LES ECHOS (SOURCE AFP)