L’horreur syndicalophobe ou les nouveaux visages de la servitude volontaire


, par udfo30

L’horreur syndicalophobe ou les nouveaux visages de la servitude volontaire


Luc-Paul Roche, qui se réfère au philosophe La Boétie (1530-1563), ne s’arrête pas à de simples considérations sur la servilité de masse. Il distingue soigneusement la syndicalophobie de l’antisyndicalisme, stigmatisant la syndicalophobie comme la forme majeure de la servitude volontaire contemporaine. Les pouvoirs étatiques et patronaux, les potentats de la finance cherchent à bloquer l’action des syndicats (antisyndicalisme). Les salariés développent des attitudes qui traduisent un grand mépris pour le syndicalisme, y compris lorsque les délégués syndicaux les ont dûment informés, aidés et secourus (syndicalophobie). Luc Paul Roche fustige cette attitude irresponsable, tissée d’ingratitude, qui consiste pour certains salariés à « tirer sur les ambulances du social » au lieu d’épauler leurs camarades qui assument avec courage des responsabilités au sein du monde du travail. Luc Paul Roche montre aussi que la pensée politique n’est possible qu’en plaçant le militantisme syndical au centre de ses préoccupations et il appelle à la création d’un observatoire de la syndicalophobie et de l’antisyndicalisme.