Les fiches pratiques

, par udfo30

La confédération a édité les fiches pratiques- à destination des délégués syndicaux.

Loi du 20 août 2008 portant rénovation de la démocratie sociale et réforme du temps de travail.

La loi a été promulguée le 20 août 2008, elle a été publiée au Journal officiel du 21 août 2008. Saisi d’un recours déposé par plus de 60 députés et par plus de 60 sénateurs, le Conseil constitutionnel a validé pour l’essentiel, par une décision du 7 août 2008, le texte adopté par le Parlement.
De quoi s’agit-il ?

La loi comporte 2 parties : un premier titre est consacré aux règles de représentativité des organisations syndicales et à leur financement, un second étant consacré à la réforme du temps de travail pendant lequel le salarié est à la disposition de l’employeur et doit se conformer à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles...

Concernant la représentativité syndicale, le texte reprend l’essentiel de la "position commune" signée le 10 avril 2008 par le MEDEF, la CGPME, la CGT et la CFDT. Le texte modifie les critères de représentativité en introduisant parmi eux l’audience de chaque organisation syndicale mesurée sur la base des élections professionnelles. Le seuil de représentativité est fixé à 10% des voix dans les entreprises, à 8% au niveau de la branche professionnelle. Au niveau interprofessionnel seront reconnues représentatives les organisations ayant obtenu 8% des suffrages au niveau national, si elles ont aussi été reconnues représentatives au niveau des branches à la fois dans des branches de l’industrie, de la construction, des services et du commerce.

Les règles de validité des accords sont aussi modifiées : pour être valable un accord devra avoir été signé par des organisations syndicales représentant au moins 30% des suffrages et ne pourra s’appliquer que s’il n’y a pas d’opposition émanant d’organisations ayant recueilli au moins 50% des suffrages.

Concernant le temps de travail, la loi prévoit que désormais les entreprises pourront fixer elles-mêmes par accord le contingent d’heures supplémentaires ainsi que les contreparties en repos pour les salariés. Il suffira pour cela qu’un accord soit signé avec des organisations syndicales représentant seulement 30% des salariés. L’accord majoritaire peut ainsi, et par exemple, déroger au cadre de la loi sur les 35 heures. Les employeurs pourront obtenir par des menaces aux plans de licenciement des accords majoritaires engendrant des reculs important dans les droits des salariés.

Les conventions de forfait en heures sur l’année qui s’appliqueront aux cadres et au salariés "autonomes" (dont le temps de travail ne peut être précisément mesuré) pourront être modifiées de la même façon ainsi que les dispositions permettant de moduler le temps de travail sur l’année. A défaut d’accord, le nombre de jours travaillés dans l’année ne peut dépasser 235.

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