Pascal Gasquet
Secrétaire départemental du SNUDI FO du Gard
(syndicat des enseignants du 1er degré)

Madame, Monsieur le Maire,

Je me permets de vous transmettre, en pièce jointe, le courrier du Secrétaire Général de l’Union Départementale Force Ouvrière du Gard concernant le projet du Ministre de l’Education Nationale de modification des rythmes scolaires.

Il apparaît clairement que, sous couvert de l’intérêt des élèves qui, au bout du compte, seront présents une demi-journée de plus à l’école, nous assistons à un désengagement de l’Etat vis à vis de son école, avec son lot de transfert de charges pour les collectivités locales et la mise à mal du statut de fonctionnaire d’Etat de ses enseignants, fondement de notre école républicaine et laïque.

Force Ouvrière refuse cette territorialisation de l’Ecole, trouve honteux le chantage financier que ce gouvernement fait peser sur les communes qui se montreraient les plus "zélées" à mettre en oeuvre une réforme qui n’est encore qu’à l’état de projet.

Peut-on demander à des élus du peuple de mettre en oeuvre une loi qui n’existe pas encore ?

De plus, vous le savez, ce projet n’a reçu l’assentiment d’aucune organisation syndicale, d’aucune fédération de parents d’élèves et l’Association des Maires de France vient de revenir sur le vote positif qu’elle avait prononcé le 8 janvier lors du Conseil Supérieur de l’Education.

Il n’y a donc plus que le ministre, seul contre l’immense majorité de la population, qui souhaite voir cette réforme aboutir.

Force Ouvrière s’adresse donc solennellement à vous pour vous demander de ne pas entrer dans ce jeu et de vous rallier à l’avis quasi unanime de la population, en refusant de vous engager dans cette hypothétique réforme pour la rentrée 2013 et, encore mieux, de demander l’abandon pur et simple de ce projet de décret lors de votre prochain conseil municipal.

Restant à votre disposition pour répondre à vos questions ou vous rencontrer, dans l’attente de vos réactions à ce mail, je vous prie de croire, Madame, Monsieur le Maire, à l’expression de toute ma considération.